Une nouvelle génération de capteurs pour la vision infrarouge

Caméras miniaturisées, visions augmentées

La lumière infrarouge est invisible à nos yeux, mais elle peut servir à la vision nocturne, à l’imagerie des températures, à l’identification de gaz, etc. Les détecteurs infrarouges qui font les caméras IR n'ont cessé de se perfectionner et leur utilisation se démocratise pour des applications civiles.

Les applications de défense restent nombreuses : navigation, pilotage, reconnaissance et identification de cibles, guidage d'armement….

Avec le soutien de la DGA, plusieurs prototypes ont été réalisés à l’ONERA et sont passés au stade industriel, grâce à un partenariat avec la société Sofradir (depuis 2013).

Citons les caméras compactes « grand champ » imitant l'architecture de l'oeil humain, dédiées à la surveillance ou au pilotage des drones, les caméras ultra-compactes « sur puce » produisant plusieurs petites images de la même
scène, dont la combinaison permet d'augmenter l'information perçue – augmentation de la résolution, vision 3D, imagerie multi-spectrale (plusieurs « couleurs » infrarouges).

La nanophotonique, l’optique sans optique

L’ONERA met au point des concepts d’applications de détection infrarouge en rupture avec les technologies actuelles.

Les propriétés des dispositifs par rapport à la lumière n’y dépendent pas d’optiques comme des lentilles, mais interagissent selon des structures gravées dans la matière… à l’échelle micrométrique, voire nanométrique.

Premiers prototypes au point : « Vitrail », mosaïque de nano-filtres pour de l’imagerie multi-spectrale, « Or noir » pour absorber totalement plusieurs « couleurs », « Entonnoir à photons » pour détecter de très faibles flux de photons. Applications : sécurité (détection de mouvement), caméras ou détecteurs de polluants pour mini ou nano-drones, cryptographie…

De fructueux enrichissements mutuels se font avec le Laboratoire de photonique et de nanostructures du CNRS.

 

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