Du réservoir aux émissions, la qualité « kérosène » est le standard
Les carburants alternatifs sont-ils aéro-compatibles ?
Les biocarburants proviennent de la biomasse (bois, certaines plantes, micro-algues...). Ils complètent un carburant fossile (kérosène Jet A-1, mondialement utilisé dans l’aviation civile).
Ils sont renouvelables, ce qui se traduit par un bilan CO2 global très avantageux. Ils sont aussi un atout pour la survie du secteur à l'heure où les ressources en pétrole sont comptées.
Les biocarburants doivent s'adapter aux moteurs aéronautiques, et non l'inverse : être « drop in », prêts à l'emploi dans les moteurs existants.
Les chimistes de l'ONERA explorent le comportement du carburant de référence dans toute sa chaîne de fonctionnement et mettent en place les outils pour s'assurer de la conformité des nouveaux.
Exemple de contraintes : rester liquide à -47°C, ne pas être trop visqueux, pas trop acide, posséder une densité d'énergie à la hauteur du Jet A-1.
Les avions militaires devront aussi y passer
L’ONERA est expert auprès de la DGA pour examiner et préparer une prochaine certification des moteurs (Snecma) des avions Mirage 2000 et Rafale (Dassault Aviation) à l’usage des carburants alternatifs.
En effet, lors d’exercices ou d’opérations conjointes avec les États-Unis, ces appareils pourront être amenés à se ravitailler en carburant contenant déjà une bonne proportion d’alternatif. Il faudra donc que moteurs et avions soient dûment certifiés pour être utilisables dans un tel contexte d’interopérabilité.