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Mot du président
Bruno Sainjon, Président-directeur
général de l'ONERA
En 1946, l’État crée l’ONERA comme instrument d’une politique ambitieuse d’excellence de notre industrie aéronautique et de notre Défense. Il place l’ONERA sous la tutelle unique du ministère des Armées.
Afin de hisser la France au meilleur niveau mondial d’excellence scientifique et technologique dans l’aéronautique civile et militaire, il lui donne notamment pour missions de développer et d'orienter les recherches dans le domaine aéronautique, de concevoir, réaliser, et mettre en œuvre les moyens nécessaires à l'exécution de ces recherches et d'en favoriser la valorisation par l'industrie.
Ces missions seront quinze ans plus tard élargies à la dissuasion et au spatial, en lien étroit avec la DMA (devenue DGA) et le CNES créés par le Général de Gaulle. En 2016, l’ONERA a fêté ses 70 ans et a signé un nouveau contrat d’objectifs et de performances avec l’Etat s’appuyant sur un nouveau plan stratégique scientifique. Ces documents confirment nos missions et notre stratégie. En complément, l’ONERA s’attache à consolider son équilibre économique et conquérir de nouveaux clients mais aussi à renforcer la place de l’humain dans son organisation.
TOUS les grands programmes civils et militaires (aviation de chasse et de transport et leurs équipements, missiles tactiques, missiles de la force de dissuasion, hélicoptères, drones, lanceurs, satellites, surveillance de l’espace…) qui ont donné à notre industrie, et à travers elle à la France et à l’Europe, sa force technologique et économique actuelle, comportent une très forte dose d’« ONERA inside ». Ces succès sont illustrés par les Pépites de l'ONERA.
Sans recherche, plus de programmes
Les recherches menées par l’ONERA ont contribué à façonner notre industrie aéronautique et spatiale, civile et militaire, et à ses succès passés et présents. La mission confiée par l’État a donc été bien remplie, et nous comptons poursuivre pour 70 nouvelles années d’excellence.
Nos industriels rappellent souvent que les programmes s’inscrivent dans des cycles longs qui nécessitent de bien préparer, et donc de soutenir financièrement, également dans la durée, les technologies nécessaires. Ils rappellent, à juste titre, que « sans technologies il n’y aura plus de programmes ». Je suis parfaitement d’accord avec cette affirmation, qu’il faut toutefois compléter par « sans recherche pas de technologies ». Il est donc fondamental de soutenir également celle-ci.
Bruno Sainjon
Président-directeur général de l'ONERA