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Technologies de rupture

L’ONERA déjà engagé dans les technologies quantiques, à l’heure de l’annonce du plan gouvernemental

Emmanuel Macron a annoncé jeudi 21 janvier, sur le plateau de Saclay, un plan de 1,8 Md € en faveur des technologies quantiques. L’ONERA est déjà engagé dans ces technologies de rupture ; c’est d’ailleurs un des axes de son Plan stratégique scientifique.

22 janvier 2021

Chiffres clés du plan quantique de l’État :

Simulateurs de systèmes quantiques 350 M€
Calculateurs 430 M€
Capteurs 200 M€
Cryptographie 150 M€
Communications 320 M€
Génération de photons & cryogénie 290 M€
Thèses 100
Post docs 50
Contrats de chercheurs annuels 10

Doté de 1,8 milliard d'euros sur cinq ans dont 1 milliard directement financé par l'État, ce plan comporte également un volet « capteurs » au sein duquel l’ONERA s’inscrit pleinement pour les applications de Défense et au-delà.

Ce plan irriguera l’écosystème de recherche, développement et innovation français déjà très actif, en partenariat avec des grands groupes industriels engagés dans la course aux réalisations ou à l’utilisation des technologies quantiques. Cinq grandes universités sont aujourd’hui au cœur de cet écosystème avec 3 « hubs quantiques » à Paris-Saclay, Paris Centre et Grenoble.

Après avoir obtenu des succès de premier plan mondial exploitant la première révolution quantique, l’ONERA s’est résolument engagé dans cette deuxième révolution quantique, avec par exemple les gravimètres à atomes froids. L’actualisation du Plan stratégique scientifique (PSS) de début 2020 identifie, parmi cinq axes d’évolution, le potentiel et l’impact dans le domaine Aéronautique, Spatial et Défense de ces technologies dans des domaines comme les capteurs, les diagnostics, les communications…

Un laboratoire sans mur est d’ailleurs sur le point d’être créé à l’ONERA : il impliquera principalement les départements concernés par les capteurs concernés par le quantique (optique, électromagnétisme et radar, physique). Il s’insèrera de façon privilégiée dans le Centre des sciences et technologies quantiques QUANTUM de l’Université Paris-Saclay.

Au-delà des contributions que l’ONERA apportera en matière de capteurs, de diagnostics ou de communications, il doit aussi se préparer à l’arrivée des moyens de calcul quantique, qui font d’ailleurs l’objet du financement central et de l’ambition marquée par le président de la République dans le plan quantique. Une proposition de travaux exploratoires (dispositif ARF) est d’ailleurs examinée en ce moment par la Direction scientifique générale. Cet axe s’attaquera à deux enjeux majeurs. Le premier concerne l’exploitation des capacités à court terme du calcul quantique, essentiellement pour l’optimisation, les traitements de données ou la sécurité des échanges. Le second enjeu, un peu plus lointain, concernera la transformation probablement fondamentale des algorithmes à la base de la simulation très haute-fidélité des phénomènes physiques que l’ONERA doit maîtriser (aérodynamique et énergétique, science des matériaux et des structures, électromagnétisme, plasmas).

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