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Sécurité aéronautique : un nouveau banc pour tester l’usure des matériaux
Le 2 septembre, ce nouveau banc d’abrasion a été inauguré sur le centre ONERA de Lille : sécurité et matériaux, 2 mots clés pour ce centre ONERA qui compte plusieurs moyens de pointe. De nombreux partenaires avaient ainsi fait le déplacement.
Si la transition écologique est une préoccupation nationale, la sécurité aéronautique, avec laquelle on ne peut transiger, demeure également un sujet d’importance, pour lequel les recherches à mener sont pareillement soutenues par les acteurs institutionnels. Ainsi, ce banc est financé dans le cadre de la convention DGAC PHYSAFE 2 et a reçu le soutien des programmes « NextGeneration EU » ainsi que de « France Relance ».
L’inauguration a eu lieu en présence de la DGA, de la DGAC, d'AIRBUS SAS, et de DASSAULT AVIATION.
Etaient également présents les partenaires et financeurs régionaux associés aux recherches réalisées depuis 2017 sur cette thématique, à savoir les services de la DRESS Hauts-de-France, l’UMR CNRS, LaMcube de l’Université de Lille, le cluster ALTYTUD, et la société PYROMERAL.
Ainsi, le financement de ce banc, et la présence d’acteurs institutionnels à son inauguration, soulignent la confiance portée à l’ONERA pour mener les recherches nécessaires à l’atteinte d’objectifs nationaux.
Enfin, preuve du caractère incontournable de la thématique, la présence de la feuille de route 3.1 "Outils et moyens d’aide à la « certificabilité » des aéronefs futurs à coût et délais réduits" qui figure dans le Plan stratégique scientifique (PSS) de l’ONERA
Le département Matériaux et structures du centre de Lille contribue notablement à la thématique SAFETY (sur le volet intégrité des structures aéronautiques et survivabilité des passagers en situations accidentelles, de type crash et impact), par le biais de la feuille de route 3.1 et des différentes conventions DGAC : PHYSAFE1 et 2 sur l'amélioration des méthodologies pour la prédiction du comportement au crash des matériaux composites, DGAC GIS 1 et 2 sur l'étude des conséquences d'un impact de drones sur une personne (en collaboration avec l'université Gustave Eiffel), CLEOPATRA sur la sécurité des nouvelles configurations aéronautiques de type Open-Fan.
Il y contribue également grâce à sa coopération avec le DLR et le projet RADIAN qui porte sur la simulation de l'amerrissage d'avions, et à l'occasion de projets nationaux et européens sur des thématiques relatives à l'impact des oiseaux sur les structures, le givrage, le feu, etc ...
Un moyen d’essai spécialisé
Ce nouveau banc permettra l’étude de l’usure et de l’échauffement des matériaux aéronautiques lors d’atterrissages d’urgence lorsque les trains sont rentrés.
En configuration d'atterrissage d'urgence, un avion se pose "sur le ventre" (train d'atterrissage rentré) et glisse sur le sol jusqu'à ce qu'il s'immobilise. Certains éléments structuraux tels que le fuselage, les moteurs ou d'autres éléments dédiés, peuvent subir des contraintes mécaniques et thermiques extrêmes, induites par le frottement sur la piste. Cette situation se traduit par des risques de destruction de la structure ou d'incendie, et peut exposer les passagers à des dommages, ce qui rend ces questions importantes pour l'industrie aéronautique. Le principe général de fonctionnement du banc d'essai s'inspire d'un banc tribologique existant (pion sur disque rotatif) utilisé par l'Université de Lille (LaMcube) pour l'étude des systèmes de freinage à haute énergie
D’un point de vue plus général, le centre ONERA de Lille et les 90 salariés qui le compose interviennent principalement en mécanique au sens large (fluides, solides, dynamique du vol) au profit de la sécurité des aéronefs. Le centre héberge d’ailleurs de nombreux moyens expérimentaux spécialisés, et revendique un savoir-faire pluridisciplinaire, de haut niveau scientifique et fondé sur le couplage simulation numérique / expérimentation
A titre d’exemple, le dernier événement en date du 9 juillet 2024 était la «Journée impact d’oiseau sur les structures aéronautiques», un rendez-vous organisé logiquement sur le centre de Lille par le département Matériaux et Structures puisque la tour de crash, un moyen dédiée à la dynamique des structures y est localisée.