Eviden, ColibrITD and ONERA unissent leurs forces pour construire la première plateforme de combustion hybride quantique

 

En utilisant le simulateur quantique (QLM) d’Eviden et l’expertise algorithmique de ColibriTD, le projet a pour but d’aider à mieux comprendre les phénomènes physiques de la combustion, visant à long terme à réduire les émissions carbones, et à minimiser l’empreinte énergétique du calcul intensif. Ces objectifs permettront de soutenir le développement des futurs aéronefs et moteurs.

Les utilisateurs du calcul intensif se doivent de réduire leurs consommations électriques mais doivent aussi fournir des résultats plus rapidement. La simulation numérique traditionnelle rencontre des limitations car la complexité des phénomènes tels que la combustion, ne peuvent pas être aujourd’hui représentés fidèlement dans des délais raisonnables. Nous sommes donc dans une situation où il faut calculer plus donc consommer plus d’énergie, ce qui va à l’encontre de l’objectif de sobriété initial. Une approche hybride, entre le calcul traditionnel et calcul quantique, apporterait plus de rapidité et de précision à la fois.

Ce projet innovant donnera naissance à la première brique d’une plateforme de calcul quantique, qui permettra de tester des ordinateurs quantiques bruités.

L’équipe projet, soutenue par l’expertise de ColibrITD dans le domaine des logiciels quantiques, doit développer un algorithme hybride résistant au bruit capable de résoudre des équations différentielles, dans un premier temps sur un cas simple de flamme laminaire 1D. Cet algorithme sera intégré, dans le simulateur quantique d’Eviden grâce à l’expertise pointue d’Atos en calcul hybride, et pourra être testé dans les plateformes de calcul ONERA traditionnelles, permettant ainsi de comparer les approches classiques et quantiques et de valider les résultats obtenus.

Alain Refloch en charge du calcul quantique dans le laboratoire QTECH de l’ONERA souligne: “Aujourd’hui, le calcul quantique est appelé à se développer de plus en plus, et l’ONERA s’inscrit dans cette tendance. Ce projet posera les premières bases, faisant bénéficier, à moyen/long terme, les programmes aéronautiques, espace et défense, de simulations moins énergivores et plus performantes. Cependant la route est encore longue avant d’être en capacité de traiter des cas industriels”.