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Prédiction de couverture nuageuse : lancement du satellite réussi

Comment gagner du temps en optimisant les prises de vue par satellite ? En rapprochant compréhension physique, technologie d’apprentissage et capacités du « newspace », l’ONERA souhaite proposer un concept de satellite d’observation de la Terre plus « intelligent »

20 juillet 2021

Et si l’on plaçait une caméra qui « vise en avant » pour observer la zone de la Terre que le satellite survolera dans  45 secondes ? Et si on exploitait ces données en temps réel pour cartographier la couverture nuageuse ? Ne pourrait-on   pas ainsi « entrainer » un algorithme à prévoir  la qualité des images à haute résolution qui pourraient être prises avant même de les prendre ?  C’est l’idée novatrice proposée par l’ONERA en collaboration avec la société Loft Orbital.

Cette société offre une approche très originale de « colocation » de plateforme satellitaire en prenant en charge l’intégration des charges utiles de ses clients et en leur remettant « les clefs » du satellite lorsqu’ils en ont besoin. Ce concept a permis à l’Onera et Loft Orbital de définir et approvisionner cette charge utile, le « cloud sniffer » en l’espace de quelques semaines mi 2020, puis à Loft Orbital de l’intégrer sur son satellite Yam3 qui vient d’être lancé.

Si les technologies utilisées ne sont pas nouvelles (utiliser des capteurs optiques embarqués, développer des algorithmes de prédiction), il n’aurait pas été envisageable dans une approche « traditionnelle » du spatial de monter une expérimentation aussi ambitieuse et novatrice, dans des couts et délais aussi faibles. Ces couts et délais réduits rendent possible une prise de risque indissociable de l’innovation, et assumée par les partenaires. Il n’existe d’ailleurs pas aujourd’hui dans la littérature ouverte, de bases de données de tels couples d’images permettant de développer les algorithmes et de tester ce concept.

Comment ça marchera ?

Les images prises par satellite seront exploitées conjointement : les images issues de la charge utile principale en visée nadir et celles issues de la charge utile secondaire (moins résolue spatialement mais avec un champ de vue plus large et en vue avant).
L’intérêt : évaluer à bord avec quelques secondes d’avance la couverture nuageuse, pour déclencher ou non une prise de vue de la caméra principale, et/ou la réorienter de manière autonome vers une autre demande à proximité présentant une météo plus favorable.
L’enjeu : gagner 10% d’images exploitables, c’est comme rajouter 10% de satellites dans une constellation…

 

 

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