Une femme scientifique à la tête du domaine Matériaux et structures

Portrait d’Anne Tanguy, polytechnicienne et femme pilote

Anne Tanguy a pris ses fonctions à la direction scientifique générale le 3 février 2020. Son domaine recouvre notamment les thématiques scientifiques du DMAS mais concerne également des thématiques transdisciplinaires dans tous les autres départements de l’ONERA.

Anne Tanguy est diplômée de l’École polytechnique (X90), brevetée parachutiste en 1992 et pilote d’avion en 1993. Après un DEA (master 2 recherche) de physique théorique à l’ENS Paris, elle a effectué sa thèse à l’interface physique/mécanique sur la modélisation de la dissipation par frottement à partir des instabilités de milieux élastiques en présence de désordre. Maître de conférences en physique de la matière condensée à l’université Lyon 1 depuis 1998, puis professeur à l’INSA Lyon en mécanique des solides, son travail de recherche porte depuis une vingtaine d’années sur le comportement mécanique des matériaux et des systèmes désordonnés.

Son travail couple différentes approches : calculs numériques à différentes échelles et modélisation analytique, en lien avec des mesures expérimentales en particulier de spectroscopie vibrationnelle. Responsable du groupe « Étude multi-échelle de la réponse mécanique des matériaux solides » à l’Institut Lumière Matière (Université de Lyon, CNRS), puis de l’axe transverse « Outils physiques pour la mécanique et la thermique aux interfaces et dans les milieux » au laboratoire de Laboratoire de mécanique des contacts et des structures (INSA Lyon, CNRS), Anne Tanguy a toujours associé l’analyse de la physique aux petites échelles à la description continue de la réponse mécanique, en jouant sur les ponts existant entre les deux approches.

Anne Tanguy anime depuis 2017 le comité scientifique de l’École universitaire de recherche Manutech Sleight (Ingéniérie Lumière-Surface pour la Santé et la Société, universités de Lyon et de Saint-Étienne).

Les femmes à la manœuvre

Les métiers scientifiques attirent peut-être moins de femmes, mais à l’ONERA, elles sont les bienvenues, et surtout, les postes de direction leur sont ouverts, au même titre qu’à leurs collègues masculins. On note, par exemple, que le DRH est une DRH, Charlotte Haurie, tout comme la directrice du département scientifique Traitement de l’information et système, Virginie Wiels, ou du département matériaux. Anne Denquin. Ainsi, sur cette thématique, deux femmes sont aux manettes, une pour le domaine au sens large, une pour les activités du département.

De nombreux autres exemples étayent ce constat stipulant que le monde de la recherche scientifique à l’ONERA n’est pas un monde que d’hommes : Delphine Bonnaud à la direction des souffleries de Fauga-Mauzac, Catherine Amouret à la direction des achats, Pascal Linet, directrice support et offres commerciales, Mélanie Cauchard directrice hygiène santé environnement, ou encore Thérèse Donath, directrice adjointe technique et des programmes.

Last but not least, notons que le poste de direction de la coordination des centres ONERA est occupé par Bénédcite Fighiera, dont la prochaine feuille de route fera cas puisqu’elle jouera un rôle primordial dans le rassemblement des 3 centres ONERA d’Ile-de-France

Les femmes sont donc représentées dans les services scientifiques, comme dans les directions de soutien.

Un signe positif qui encourage peut-être les plus jeunes d’entre elles à épouser définitivement des carrières brillantes de chercheuses, comme le montrent les 3 prix de thèse Amelia Earhart, obtenues par 3 doctorantes.

D’ailleurs, l’indicateur officiel du Ministère du travail sur l’égalité hommes/femmes place l’ONERA parmi les « bons élèves » puisqu’il obtient un score de 89/100 pour 2019, un chiffre en augmentation par rapport à 2018 (84/100).

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