- Accueil
- Actualités
- Un nouveau directeur défense à l’ONERA
Un nouveau directeur défense à l’ONERA
L’ONERA est le centre français de recherche aérospatiale et de défense, sous tutelle du ministère des Armées. Dissuasion, composante aéroportée, spatial de défense, ou encore SCAF, autant d’enjeux que René Mathurin, qui succède à Franck Lefèvre, va devoir servir. Zoom sur le parcours d’un chercheur, expert en défense.
Expert défense, un atout pour l’ONERA
De 2005 à 2015, il est directeur de programmes d’armement, successivement en charge de programmes liés aux missiles et à la composante nucléaire aéroportée. Cette expérience lui a permis d’acquérir une excellente connaissance de la DGA (direction générale de l'Armement) et des états-majors, de tisser des liens étroits avec les décideurs des programmes stratégiques, et d’avoir une vision globale de l’industrie de ce secteur.
« Je rejoins l’ONERA afin de faire en sorte que l’Office contribue, encore plus, aux grands enjeux des programmes de défense futurs, comme le SCAF, la dissuasion et plus particulièrement le renouvellement de la composante aéroportée. Il est impératif que l’ONERA se positionne en acteur incontournable sur ces sujets » conclue René Mathurin.
Cet ingénieur civil, spécialiste des sujets de défense, était depuis 2015, directeur technique du programme en coopération franco-italienne et britannique FSAF (famille de missiles sol-air futurs) au sein de l’organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAR).
Pour la France, ce programme d’armement vise à assurer l’autodéfense des bâtiments de la marine nationale (SAAM), la défense anti-aérienne du corps de bataille et la défense des bases aériennes (SAMP/T).
René Mathurin a également travaillé sur de nombreux projets de coopérations menés avec l’OTAN, l’Agence européenne de défense, et plus récemment au sein de l’OCCAR.
Dans l’environnement de l’ONERA depuis toujours
En 2001, il rejoint la DGA en tant qu’architecte systèmes de drones. Il fait alors plus ample connaissance avec l’ONERA en devenant membre du comité scientifique de trois projets fédérateurs pilotés par notre organisme. Il est plus particulièrement à l’initiative du concours « micro drones » conjointement piloté par l’ONERA et la DGA et dont l’objectif est de stimuler la recherche académique de ce domaine.
Il recroise à de nombreuses reprises la route de l’ONERA ; notamment sur le projet Camosis qui porte sur la composante aéroportée de la dissuasion.
« Les échanges et les collaborations avec les scientifiques de l’ONERA ont toujours été très professionnels et très enrichissants, à l’instar de sa collaboration sur la problématique des missiles hyper véloces avec Laurent Serre ». Et d’ajouter « C’est cette image de l’excellence scientifique, forgée au fil de mes collaborations avec l’Office, qui m’a incité à candidater au poste de directeur des programmes défense » assure René Mathurin.
Un parcours de chercheur
Son parcours, René Mathurin l’a construit pendant plus de quinze ans au travers de diverses expériences professionnelles qui l’ont conduit, dès ses débuts en 1983, à travailler au laboratoire central des ponts et chaussées (aujourd’hui université Gustave Eiffel) où il a été responsable du développement d’applications de vision artificielle et de robotique.
Son attachement au métier de la recherche se renforce lorsqu’il obtient, en 1999, une bourse de la DGA pour partir aux États-Unis au département de mécanique et d’aéronautique de l’université de Californie à Davis.
Formation
Titulaire d’un doctorat en informatique obtenu au centre de recherche en mathématiques de la décision (CEREMADE) de l’université Paris-Dauphine et d’un DEA en intelligence artificielle, René Mathurin a effectué une thèse sur les traitements des images de radar au sein du laboratoire d’électronique et d’informatique de l’ENSTA.