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Réduction des émissions de CO2 : l’étude ONERA remarquée

Croissance continue des émissions de CO2, nouvelles normes environnementales, raréfaction des ressources pétrolières, et tout récemment crise du COVID et reconfinement : le secteur aéronautique doit se ré-inventer. L’ONERA a été sollicité par le GIFAS et le CORAC pour contribuer à faire émerger une vision nationale sur les trajectoires d'émissions de CO2 pour l'aviation en 2050.

30 octobre 2020

Le secteur aéronautique doit s’adapter que ce soit pour respecter des injonctions, pour s’adapter à de nouvelles mœurs, ou pour palier à des problèmes économiques. L’ONERA, en tant que centre français de recherche aéronautique, a été logiquement sollicité pour mener une étude sur la question de la réduction des émissions polluantes.

Dès septembre 2019, il entreprend de revisiter les futurs possibles des émissions de l’aviation, de la façon la plus objective et la plus neutre possible. Le but : établir plusieurs scenarios d’évolution des émissions de CO2, des plus conventionnels aux plus disruptifs, pour construire une vision partagée par les acteurs français de la filière.

 

 

Un état des lieux complet

Qui dit construction de scenarios de décarbonation de l’aviation dit nécessairement bilan de la situation actuelle, et pour plus de véracité possible, l’étude d’une année complète de trafic aérien. Ainsi, le calcul de l’ONERA s’appuie sur une base de données de vols mondiaux qui compte 38 millions de vols. Grâce au croisement des informations (techniques, commerciales, réglementaires, sociétales, etc.), des sources, des méthodes, l’ONERA a ainsi pu reconstituer une cartographie précise des émissions, par exemple par catégorie ou type d’avion ou encore par continent.

Plusieurs scenarios

Le métier de l’ONERA est de maîtriser la complexité, et pour cela, il creuse tous les sillons d’un sujet donné (l’étude a été menée conjointement par la Direction des Programmes Aéronautiques et le Centre de prospective et de veille aérospatiales de l’ONERA, accoutumé à envisager tous les cas de figure possibles). Ici, les scenarios proposés se décomposent en 2 grandes catégories, « conventionnels », qui actionnent les leviers traditionnels que sont les technologies et les nouvelles énergies et « alternatifs », qui sont encore en cours d’étude à l’ONERA.

Que peut-on retenir de l’étude ?

Pour infléchir la progression des émissions de C02, la solution réside probablement dans la combinaison de plusieurs leviers différents : technologies, nouvelles énergies, mais sans doute aussi optimisation des vols et des routes, renouvellement des flottes etc.

L'ensemble du CORAC ainsi qu'AIRBUS ont tenu à exprimer leur satisfaction sur les travaux que l'ONERA mène dans le cadre de la décarbonation, dont certains pans se poursuivent : l’étude ENERGIA par exemple sur les nouvelles énergies.
L’étude de la période COVID et prochainement de la période post-COVID apporteront leur lot d’enseignements, à plusieurs niveaux, ce sur quoi l’ONERA saura se pencher grâce à sa capacité à traiter des problématiques transverses.

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