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Prix ONERA Défense 2024
Le prix ONERA « Défense » vise à récompenser des contributions de haut niveau scientifique au service de la Défense. Le 12 juillet, il a été attribué à une équipe ONERA investie sur le thème de la dissuasion.
Pour cette édition 2024, le jury a choisi de récompenser une équipe d’ingénieurs, issus de différents départements scientifiques de l’ONERA, mais tous investis sur le thème de la dissuasion. En effet, depuis plus de 30 ans, ces collaborateurs ONERA ont œuvré à la préparation des générations successives de nos missiles stratégiques à propulsion aérobie.
La confidentialité des travaux liés à la Défense ne permettait pas à certains projets de concourir aux trois prix scientifiques mis en place par l'ONERA et décernés pour la première fois en 2023. Un nouveau prix a ainsi été créé pour récompenser les équipes de l'ONERA qui travaillent dans ce domaine.
Sur cinq dossiers d'excellente qualité, après un choix difficile, celui de la Composante Nucléaire Aéroportée (CNA) l'a emporté. Ce dossier souligne le rôle primordial tenu par l'ONERA dans le développement des outils qui composent cette CNA, dont on fêtera par ailleurs les 60 ans cette année. Clé de voûte de la dissuasion et de la doctrine de défense française, les extraordinaires outils que sont le missile air sol de moyenne portée, sa version améliorée, ainsi que les travaux en cours sur son successeur, n'auraient pas pu se faire sans l'ONERA.
Preuve de la confiance et de la reconnaissance de notre tutelle, assistaient à cette remise de prix de nombreux représentants des forces, dont le contre-amiral Frédéric Dreher chef de la division "Forces nucléaires" à l’État-major des armées et de la DGA, dont l’IGA Cécile Sellier, directrice de l’Ingénierie et de l’expertise.
Parmi ceux-ci, Patrick Aufort, directeur de l’AID et François-Xavier Dufer, adjoint auprès du Délégué général pour l'armement ont tous deux accepté de revenir sur le prix ONERA Défense et ses récipiendaires.
Au-delà des acteurs actuels qui ont été ici récompensés ce 12 juillet, c'est donc bien toutes les personnes de l'ONERA - présentes et passées - ayant œuvré sur ce programme qui sont honorées au travers de ce prix Défense 2024.
C’est pourquoi la Direction Générale est fière et heureuse de décerner ce prix.
Une expertise éprouvée et toujours indispensable
Au-delà de la mise en service en 1986 de la première génération de missiles de croisière à statoréacteur, l'ASMP (Air Sol Moyenne Portée), l'ONERA a mis en place avec Aérospatiale (devenu MBDA France) les programmes d'études amont qui ont permis de proposer des solutions innovantes pour l'ASMPA, puis pour sa version rénovée (ASMPA-RMV) qui entre progressivement en service dans les forces.
En parallèle, les programmes de recherche sur la propulsion hypersonique militaire, démarrés à la fin des années 90, ont permis de faire monter en maturité les technologies du statoréacteur mixte et d'explorer de nouveaux compromis de vitesse, portée, furtivité, capacité de pénétration, pour donner la base nécessaire aux choix technologiques de l'ASN4G, et participer ainsi à la préparation de la quatrième génération de nos vecteurs aérobies haute vitesse.
A chaque nouvelle génération entrant en phase programme, les équipes de l'ONERA ont mobilisé leur expertise au profit de la DGA pour l'accompagner dans son rôle de maîtrise d'ouvrage du programme confié à l'industriel. L'accès aux plus hautes vitesse a nécessité un investissement considérable dans les moyens d'essais (banc de combustion, souffleries) et les codes de calcul, l'ONERA étant le garant de leur maintien au meilleur niveau de l'état de l'art pour fiabiliser les évaluations de performances dans tous les domaines.
Aujourd'hui, l'ONERA mobilise ses équipes sur la préparation de l'ASN4G, et les démonstrations technologiques qui y conduisent, mais aussi se prépare d'ores et déjà à identifier par ses recherches les innovations qui permettront à nouveau d'introduire l'ADN ONERA dans la génération suivante de notre dissuasion aéroportée. L'un des défis étant de transmettre les compétences aux nouvelles générations de nos ingénieurs chercheurs.