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Ça boume pour le banc Martel
Pour reproduire l’onde de souffle d’un lanceur au décollage, le banc Martel*, de l'université de Poitiers, s’adapte à la génération de phénomènes acoustiques transitoires.
Numéro 39
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Lorsque les deux gros propulseurs à propergol solide du lanceur Ariane 5 s’allument, la brusque libération des gaz de combustion engendre une onde de souffle extrêmement puissante. Certes, elle n’endommage pas les satellites transportés dans le lanceur car ils sont prévus pour supporter de telles secousses. Cependant, les fabricants de satellites aimeraient bien assouplir les contraintes d’environnement auxquelles leurs appareils sont soumis. D’où les travaux menés par l’Onera, en partenariat avec le Cnes, EADS et le CEAT** de Poitiers, pour réduire les effets de l’onde de souffle. |
Signal caractéristique d’une onde de souffle en jet libre |
« Jusqu’à présent, nous n’avions pas d’autre possibilité, pour caractériser cette onde de souffle, que de mettre à feu des propulseurs à échelle réduite », indique Denis Gély, responsable de l'Unité de Recherche « Aéroacoustique » au département Simulation numérique des écoulements et aéroacoustique à l’Onera. Cependant, lorsque l’on fait des essais à échelle réduite, il n’est pas possible de simuler les échelles de temps liées aux caractéristiques intrinsèques du propergol solide en combustion et on peut difficilement jouer sur le temps de montée en pression. |
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Ce système est en cours d’installation sur le banc d’essais Martel à Poitiers, conçu pour les études aéroacoustiques des jets de lanceurs comme Ariane 5 ou Vega. Le sol est réfléchissant tandis que le reste du hall d’essai est couvert de matériaux absorbants, simulant la manière dont l’onde de souffle sera absorbée au-dessus du lanceur. Ainsi, on reproduit l’environnement d’un lanceur au décollage.
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