Une expertise et des outils pour répondre à une forte exigence de sécurité
Crash, chocs, feu : objectif survivabilité
Étudier les crashs dans le domaine des structures, ce n’est pas seulement s’intéresser à la résistance du fuselage, des ailes ou des moteurs aux impacts, comme ceux d’oiseaux, de grêlons ou de débris…
C’est aussi augmenter la survivabilité, c’est-à-dire les chances de survie des passagers dans les conditions sévères d’un atterrissage forcé, avec risque d’incendie ou d’immersion.
Les autorités internationales (FAA, EASA) fixent les objectifs sécuritaires aux constructeurs. L’ONERA, avec la DGA et la DGAC, aide les industriels européens à les atteindre, de la façon la plus performante techniquement et économiquement.
L’ONERA étudie les sollicitations dynamiques externes depuis l’échelle la plus fine des matériaux jusqu’à la qualification des structures (aile, fuselage). Les outils numériques tels que Abaqus, Radioss, utilisés par les acteurs internationaux du domaine, sont des standards que l'ONERA contribue à améliorer.
Les recherches font l’objet de développements logiciels
par exemple avec le CEA et le centre de recherches commun de la Commission européenne (JRC Ispra).
Le feu, première cause de mortalité en cas de crash
Un des grands défis liés à la conception des structures aéronautiques est la tenue des matériaux au feu. L’utilisation croissante de matériaux composites implique la prise en compte d’effets combinés aérodynamiques, thermiques, chimiques et mécaniques.
Alors que la certification au feu de ces matériaux est établie expérimentalement au moyen d’essais feu standards (normes ISO et FAR), l’ONERA mène des recherches pour comprendre les phénomènes physiques en jeu, assurer une meilleure gestion des marges de sécurité et anticiper les problématiques nouvelles.
L’ONERA développe en particulier des modèles numériques intégrant les contraintes industrielles, sans négliger la confrontation avec l’expérience à l’échelle du laboratoire.